Quelques personnages ou familles s'étant remarqués ...





Marcel Pagnol, écrivain et cinéaste français

Albert Camus, écrivain, dramaturge

Jean Siffrein Maury, Cardinal, participa à l'histoire de la Révolution

Gustave Bouillaud, Photographe ayant participé au progrès technique de la photographie

Elisa Lamotte, Actrice dans les années 1950

Nicolas de Montfort, comte de Campobasso, et branche royale

Famille Barraud de fondeurs de cloches

Famille Pâtureau Maîtres moulinier à foulons










Marcel Pagnol



Marcel Pagnol, écrivain et cinéaste français (Aubagne 1895-Paris 1974), il fut reçu à l'académie française en 1946.



Son ascendance :

Côté paternel, les origines au moins depuis le début XVII sont ancrées en Provence et notamment à Valréas dans le Vaucluse.

Ses grands parents sont originaires de Valréas ainsi que la plupart de leurs ascendants depuis plusieurs siècles. Les arrière et arrière arrière grands parents de Marcel étaient armuriers à Valréas, son grand père André changea de direction puisqu'il fût Compagnon du Devoir, tailleur de pierre. Sa réputation de "Maître appareilleur de pierres" lui vaudra d'être chargé de resculpter la façade de l'Hôtel de Ville détruite en 1871 à Paris.

André qui a souffert de ne savoir lire et écrire souhaita que ses six enfants soient instituteurs, ce fût le cas. André savait qu'avec la profession d'instituteur ses enfants seraient bien considérés, mais il devait savoir également à quel point la culture était importante, certainement la plus grande des richesses. Mr Jean Bernard qui prît la succession de Marcel Pagnol, à l'académie française, en parla éminemment bien lors de son discours prononcé dans la Séance publique à son arrivée en hommage à Marcel Pagnol, en voici un extrait :

"De nombreuses études ont été consacrées aux instituteurs français, au rôle qu’ils ont joué au début de ce siècle, à leur valeur pédagogique (dont tous ceux qui sont passés par l’école communale peuvent porter témoignage), à leur courage, à leur simplicité, au conflit avec le curé, d’abord rigide, puis plus souple, devenu fraternel, presque affectueux déjà au temps de Joseph et de Jules, de Manon des Sources, de la Femme du Boulanger.
Les fils d’instituteurs n’ont pas, semble-t-il, été l’objet de la même attention. On les trouve pourtant nombreux dans les Universités, les Académies. Le même jour, en 1946, 1’Académie française élit le fils d’Henri Farigoule, instituteur à Montmartre, le fils de Joseph Pagnol, instituteur à Marseille. Ces fils d’instituteurs assument dans la fonction publique de hautes responsabilités et parfois la plus haute. Ils sont certes très divers. Mais certaines vertus, certains traits leur sont communs : le sens profond du bien public, la confiance accordée aux vertus de l’homme, une confiance plus grande encore accordée à la science, seule capable d’aborder et de résoudre les grands problèmes, le respect des valeurs de culture, le respect des humbles et le respect des hiérarchies, le respect du père instituteur. "


Côté maternel, sa mère Augustine Lansot est née à Marseille, mais son père est né à Lorient. Le grand père Lansot de Marcel était également compagnon, mécanicien de marine. Sa profession le faisait beaucoup voyager, et de passage à Marseille il décida d'y résider. Il épousa une Marseillaise Paulin Gounet. Ainsi Augustine a des origines provençales mais de part son père également Bretonnes et Normandes.


Albert Camus



Albert Camus, écrivain, philosophe, dramaturge (Dréan (Algérie) 1913-Villeblevin 1960), il reçut le prix Nobel de littérature en 1957.



Albert Camus est né en Algérie, son grand père Jean Baptiste Camus a fait partie d’une vague de colons qui se sont installés en Algérie. Il est issu d’une famille pauvre son père orphelin est mort jeune à la guerre, sa mère était femme de ménage. Son instituteur, Louis Germain, a eu une importance considérable, et lui sera toujours reconnaissant. En effet c’est lui qui a permis qu’Albert puisse faire des études en allant voir sa grand-mère ce qui n’était pas prévu du tout. Au lycée il prendra conscience de sa différence de classe sociale avec les autres élèves. Ses origines modestes resteront en lui et influencera sa vie d’artiste. Il se voyait certainement plus comme un artiste que comme un intellectuel. Il est assez critique vis-à-vis des intellectuels qu’il voit enfermés dans des schémas de pensée. Albert ne veut pas se limiter pour être au plus juste de la réalité, de l’actualité.

Albert Camus a des origines provençales par son arrière-grand-mère Beleoud Marie-thérèse née à Marseille en 1809. En remontant l’ascendance de Marie-Thérèse nous arrivons à Valréas, ville de naissance de ma mère, de ce fait il se trouve que nous avons un aïeul commun et sommes donc cousins éloignés.


Jean Siffrein Maury



Jean-Siffrein, né à Valréas le 26 juin 1746, mort le 12 mai 1817 à Rome. Prédicateur distingué, archevêque de Nicée, puis évêque de Corneto et évêque de Montefiascone, archevêque de Paris (1810-1814), membre de l'Institut. Il participa à la Révolution Française en tant que chef de la droite contre révolutionnaire.



L'abbé Maury est un personnage haut en couleur, fils de cordonnier il a gravi les échelons jusqu'à devenir un des personnages les plus célèbres de la révolution française. Un de ses plus grands talents est sa grandiloquence. A ce titre, il est intervenu de nombreuses fois devant l'assemblée en tant que député pour défendre la monarchie et le clergé. De ce fait, il fut la cible privilégiée des révolutionnaires et notamment se fit ridiculiser régulièrement dans des journaux révolutionnaires pamphlétaires. Après la constituante, il émigra en Italie, fut nommé Archevêque de Nicée et cardinal en 1794. Souhaitant rentrer en France il rallia l'empereur et rentra en France en 1806 provoquant les foudres du pape Pie VII. La monarchie de retour avec Louis XVIII provoqua sa chute. En effet, Louis XVIII chassa le traitre. Le pape Pie VII le laissa emprisonné au château de Saint-Ange. Il mourra un peu plus tard dans un couvent en 1817.


Gustave Bouillaud



Gustave, né à Vouzan (Charente), le 20 mars 1852, Photographe



Mon arrière grand-père Augustin Jean Bouillaud, nourrissait toute ma curiosité. En effet en 1890, il était photographe à Brive, puis « photographe ambulant » à Reims... La photographie étant inventée seulement 50 ans plus tôt, cela me paraissait assez formidable que mon aïeul, issu d’une famille paysanne charentaise, décide de changer radicalement de voie pour devenir photographe et donc de partir un peu à l’aventure.


Sachant cela, je ne voulais pas en rester là. Ainsi, je me suis lancé à la recherche hypothétique, sur internet, de photos prises par mon arrière grand-père. Longtemps, ma recherche resta infructueuse, je tombais souvent sur un Bouillaud Gustave de Macon, mais à priori rien à voir avec Augustin Jean. Jusqu’au jour où, par hasard, dans un résumé de site internet, je lis :

« Bouillaud Gustave né à Vouzan Charente ».

Et là, je me dis que mon arrière grand père né à Vouzan également, devait forcément connaitre ce Gustave. Après la récupération de l'acte de naissance de Gustave, les soupçons se confirmèrent : Augustin Jean et Gustave étaient frères. Gustave qui était prénommé Augustin sur l’acte fut l’ainé de mon arrière grand père de 11 ans. C’était donc l’initiateur, Augustin Jean n’a fait que suivre son grand frère. J'ai alors recherché plus d’informations sur mon arrière grand oncle ; je ne fus pas déçu.

Gustave s’est installé comme photographe à Macon entre 1882 et 1886 jusqu’à sa mort en 1924. Il possédait 3 studios à Macon (4 rue de la Paroisse, 31 rue de la Barre, 19 quai du Nord).


Gustave, participa au développement technique de la photographie comme en témoigne la présentation faite en 1906 lors de sa nomination à l’académie de Mâcon (société des arts, sciences, belles-lettres et d’agriculture).

La présentation de  M Dureault et M Pellorce : "Mr Bouillaud (Gustave, né à Vouzan (Charente), le 20 mars 1852, est le photographe mâconnais dont le talent est fait d'art et de science. Parmi de nombreuses innovations heureuses, il a inventé notamment un appareil et un procédé photographique qui permettent d'opérer en tout temps, avec un succès assuré, à la lumière artificielle, en s'affranchissant de l'aléatoire complicité du soleil jusqu'ici l'indispensable collaborateur du photographe M. Bouillaud a rendu indiscutablement de très important services à la photographie."

Source :Annales de l’Académie de Mâcon (1906 (SER3, T11)

L’expression « d’art et de science » définissant son talent est juste car il n’était pas seulement un technicien, il recherchait, je pense, avant tout la perfection esthétique des photos. En témoigne les nombreux prix reçus pour ces photos :

Médailles d’argent, FLORENCE 1887

Médailles d’argent, PARIS 1887

Médailles d’argent, BARCELONE 1888

Médailles d’argent, PARIS 1889(exposition universelle)


Le rapport du Jury de l’exposition de 1889 (celle pour laquelle fut construite la tour Eiffel) rend hommage au talent de Gustave. Voici le commentaire de Léon Vidal le rapporteur de l’exposition de 1889.

"M.Bouillaud (Gustave), à Macon, est au nombre de ceux qui savent le mieux tirer parti de ce mode d'impression pour l'appliquer à des oeuvres empreintes d'un cachet artistique tout spécial. Les sujets qu'il a exposés sont tous au charbon; ils sont d'une délicatesse de rendu qui permet de les classer dans les premiers rangs des études d'art accomplies à l'aide de la photographie."

Gustave est mort en 1924 à Mâcon à 72 ans. Sa vie fut consacrée à la photographie. Il fut à la fois technicien (plusieurs brevets d'invention en témoignent) et artiste. Mais, il me reste des interrogations sur son parcours : Pourquoi s’est-il installé à Mâcon si loin de la Charente ? Un célèbre Médecin Bouillaud, né également en Charente était son contemporain, il s’agit de Jean Baptiste Bouillaud ; se connaissaient-ils ?


Elisa Lamotte



Elisa Lamotte, actrice (Briey 1919-Paris 2013).


Andrée dite « Elisa » Lamotte est née en 1919 à Briey. Par ses origines charentaises nous avons un aïeul en commun via le couple Lamoureux Catherine et Baraud Jean. Elisa est issue d’une famille d’artistes :

son grand père était professeur de hautbois, et directeur du conservatoire de musique de Bordeaux, auteur de nombreuses "Études".

Son arrière-grand-père Nicolas Antoine dit "Antony" LAMOTTE était compositeur, chef d'orchestre et poète

Enfin elle-même fut actrice dans de nombreux films dans les années 50.


Nicolas de Montfort et Branche Royale



Nicolas de Montfort (Comte de Campobasso, Condottiere (chef d'une armée "privée")), (Naples 1415,Padoue 1478)


Nicolas de Montfort est né en 1415 à Naples d'Angelo di Monforte-Gambatesa et de Giovanna da Celano, fille du comte de Celano Nicolò et de Maria Marzano.

Nicolas de Montfort est aguerri au commandement militaire depuis son plus jeune âge. Il est ce qu’on appelait un condottiere, plus précisément il est à la tête de mercenaires et se met au service de différents pouvoirs. C’est une sorte d’armée privée. Il combattit en Italie principalement pour le compte Jean d’Anjou contre les Aragonais. Après les succès des Aragonais il dût partir en France en Provence en 1465. Là il apprit l’adultère de sa femme qu’il tua. Ensuite, il se mit au service de René d’Anjou duc de Lorraine. Il fut principalement connu pour avoir permis au Duc de Lorraine René II de vaincre le siège mis pas Charles le téméraire duc de Bourgogne pour lequel il était au service. Il s’avère que cette traitrise était organisée en accord avec René II qui était l’époux de Yolande d’Anjou issu donc de la famille pour laquelle il a toujours combattu.

Nicolas de Montfort mourut de la peste à Padoue en août 1478.

Nicolas de Montfort est un ascendant direct, il mène à la branche royale. En effet, Nous arrivons aux rois de France et d’Angleterre soit par la Branche Montfort (si elle est française, car il existe une polémique sur les liens avec la Famille MontFort L’Amaury) soit par sa mère. Par sa mère, nous arrivons au couple royal Louis VII et Blanche de Castille, par la branche Montfort nous arrivons au couple royal d’Angleterre Jean sans terre et Isabelle d’Angoulème. Branche royale qui amène aux origines mérovingiennes donc à Clovis en passant par Charlemagne.


Famille Barraud-Sainctiers ou Maîtres fondeurs de cloches



Ce métier était un art (art campanaire) associant une technique de fabrication avec les notions de notes musicales pour donner le bon son à une cloche. Les Baraud ont exercé ce métier de père en fils sur plusieurs générations notamment dans la commune de Sers en Charente, néanmoins l’origine des Baraud semble être en Dordogne.


Voici une liste non exhaustive de quelques fondeurs de cette famille :

Pierre Baraud : Réside à Sers au village Cherbontiere, fond une petite cloche de 149 livres dédiée à Saint Gervais et Saint Protais en 1663, Il meurt le 18 février 1668.

Nicolas Baraud : fils de Pierre, maître fondeur de cloches pour le Roi aux Coussadeaux en Sers, refond la cloche de Rougnac, endommagée par les huguenots. Il meurt 20 mars 1695

Marc Baraud : Fils de Nicolas, maître fondeur

Jean Baraud : fils de Pierre, maître fondeur de cloches pour le Roi aux Coussadeaux en Sers. Assisté de son frère Nicolas, il refond la cloche de 1300 livres de la cathédrale d'Angoulême.

Etienne Baraud : fils de Jean auteur de la cloche mise en illustration (1712) qui est une cloche de l’Eglise Saint Fraigne en Charente.

Louis Baraud : fils de Jean (et non de René comme cela est noté dans tous les documents sur la famille Baraud), maître fondeur. Il fond la cloche de Saint-Maurice de Montbron en 1719. Dans l'église abbatiale de Brantôme, la cloche de deux tonnes est signée "RENATUS ET LUDOVICUS BARAU FRATRES" (René et Louis Barraud frères).

René Baraud : fils de Jean vivait à Rochefort et fut mouleur de canons également.

Source 1 : Gallica Barraud

Source 2 : Barraud de Sers Geneawiki

Famille Patureau Maître Moulinier à foulons



Le moulin à foulon servait à assouplir (fouler) la laine par battement en vue de confectionner des draps.

La famille Pâtureau est une des plus anciennes familles de Châteauroux, sur plusieurs générations, on les voit à la fois fabricant en tant que Maitres moulinier mais aussi marchand.


En voici une liste non exhaustive de quelques Maitres Moulinier :

Pâtureau François (ca 1490- ca1560) Meunier à foulons du moulin de gurolles (cf image carte de cassini) en 1513 , riche fabriquant drapier

Pâtureau Denis (ca1530- ca1611) Marchand de laines, Maitre moulinier des moulins de Gurolles ( Aigurolles) en Saint Maur ,fermier général en partie de l'abbaye de Saint Gildas

Pâtureau Blaise (ca 1555 -ca1630) Maitre Meunier Foulons. à Gurolles (manufacturier) fermier général de la seigneurie de la Ceuille en les murs de Chateauroux, ferme reprise par son fils Vincent puis son petit fils Clément Pastureau

Pâtureau Vincent (ca 1587- ) Meunier du moulin de Parcay( en Saint Maur cf Cassini moulin Parcé) par Bail de 1625 aux religieuse d'Orsan, fermier de la seigneurie de la Ceuille aux seigneurs de Châteauroux, seigneurie située en la ville de Châteauroux,

Pâtureau Vincent (ca 1620-ca 1666) : Fermier général de la seigneurie de la Ceuille, par bail de 1660 des seigneurs de Châteauroux. Maître Moulinier(meunier propriétaire) du Moulin de Gurolles en Saint Maur sur Indre (36)

Source 1 : 7 siècles à Châteauroux